Le visage du soldat du futur

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Sur terre, en mer ou dans les airs, l’évolution de la technologie n’a cessé de recharger les différentes armes de guerre. Mais à quoi ressembleront les prochaines batailles et qui seront les acteurs de ces campagnes ?

« On sera plutôt sur Iron Man que sur Spider-Man. » Avec ces mots déclarés devant les caméras de nos confrères de France 24, le directeur de l’Agence de l’Innovation de Défense, Emmanuel Chiva, donne le ton. Les fans de comics auront compris la référence, dans un futur « proche », les soldats ne seront pas modifiés génétiquement mais ils seront équipés de nouvelles technologies.

Et pourtant, le risque de voir apparaître sur le champ de bataille des « super-guerriers »  se précise un peu plus chaque jour. Même si la Ministre des Armées, Florence Parly, annonçait lors de son discours du 4 décembre 2020 du Digital Forum Innovation Defense vouloir privilégier l’amélioration des équipements au détriment de l’humain, le comité d’éthique de la Défense a donné le top départ sur les recherches d’un « soldat augmenté ».

Pour anticiper toutes les éventualités du futur, le gouvernement français s’est associé à un allié de taille : l’univers de la science-fiction.

La science-fiction à la recherche du réel

Le 4 décembre 2020, le Ministère des Armées a inauguré la Red Team. Composée d’une dizaine d’auteurs et de scénaristes de science-fiction, comme Xavier Mauméjean et Virginie Tournay, cette équipe d’Avengers a pour mission d’anticiper, dans des scénarios futuristes, les prochains conflits de 2030 à 2060.

En collaboration avec l’État-major des Armées, la Direction générale des relations internationales et de la stratégie et la Direction générale de l’armement, la Red Team se veut être le lanceur d’alerte des prochaines menaces qui risquent de frapper notre société. Même si certains travaux sont confidentiels, les deux premiers rapports imaginés par les écrivains sont accessibles sur leur site.

La guerre a toujours été un tremplin pour les nouvelles innovations technologiques. Les premiers radars, ordinateurs et autres appareils électroniques proviennent des heures les plus sombres de l’Histoire.

Exosquelettes, drones, camouflage d’engins blindés ou même imprimer les propres cellules d’un patient sur ses blessures… Les chercheurs du monde entier ne cessent de révolutionner le monde de la guerre. L’US Army réfléchirait même à implanter des puces directement dans le cerveau de ses soldats pour les aider au combat.

L’espace, un nouveau champ des possibles

Mais les terrains de guerre ne se limitent plus à ceux que nous connaissons depuis des siècles. Avec l’arrivée d’Internet, les règles ont changé. Maintenant, un simple ordinateur peut devenir une arme fatale et briser un pays tout entier.

La conquête de l’espace amène également avec elle son lot de problématiques. Le 3 septembre 2019, le ministère des Armées avait officialisé le Commandement de l’espace. Cette organisation devra mettre en place une politique spatiale militaire des armées tricolores. Plus de 220 militaires ont déjà élu domicile à Toulouse, mais leur nombre ne va cesser d’augmenter au fil des années. Leur rôle ? Réorganiser la politique spatiale française. 

La création de ce nouveau commandement affirme donc une prise de position ferme de l’État sur le futur de la conquête spatiale. Le CNES (Centre National d’études spatiales) et ses 2357 salariés vont  aussi avoir un rôle à jouer dans la défense de l’espace.

Mais alors, le soldat du futur sera-t-il astronaute ? Pour fêter son soixantième anniversaire en 2021, l’agence spatiale française aura un budget de 2,335 milliards d’euros. On peut donc imaginer qu’une partie de cette somme sera consacrée à la protection de la lune, de l’espace et ses étoiles. Que la Force soit avec nous. 

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