Le sexe du futur

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Au fil des générations, l’industrie du sexe a toujours su se réadapter en utilisant les nouvelles innovations technologiques. Réalité virtuelle, sex-toys connectés ou robots sexuels, quelles formes prendront les relations de demain et comment s’intégreront-elles dans notre société ?

Los Angeles, 2049. « K », interprété par Ryan Gosling, est une sorte d’androïde appelé « Réplicant », travaillant pour la police de Los Angeles. Sa mission : éliminer ses confrères défaillants pour la société.

Chaque soir, le seul plaisir du protagoniste se nomme Joi, sa compagne holographique. L’actrice Ana De Armas joue le rôle de cette intelligence artificielle répondant au doigt et à l’œil à tous les désirs de K. Mais pourtant, si le film Blade Runner 2049 n’est qu’une fiction, l’avenir semble donner raison à une future existence de Joi dans nos maisons.

L’invasion des robots sexuels

Matt McMullen s’apparente comme étant l’acteur principal de cette révolution. Directeur de la société RealDoll et de RealBotix, cet entrepreneur a créé en 2017 la première femme robotique, Harmony. L’année suivante, son frère Henry le rejoignait dans le monde des humains.

Il suffit de jeter un œil sur le site de RealDoll pour comprendre que cette innovation n’est pas futuriste, mais bien réelle. Homme, femme, visage, cheveux, taille, formes, couleurs de peau, des yeux et même la voix, tout est modifiable dans votre robot. Tout. Pour la somme de 5 999,99 dollars votre création éclot. Vous voulez lui rajouter des oreilles d’elfes ? Cela coûte 345 euros.

Si certaines fabrications de Matt McMullen sont sans « vie », d’autres poupées siliconées comme Harmony possèdent une intelligence artificielle. Le cyborg parlera avec vous et connaîtra plusieurs personnalités qu’il faudra activer selon vos choix. 

Pour beaucoup, l’arrivée de ces partenaires semble négative. Pourtant, les dirigeants de RealDoll et de RealBotix ont déclaré collaborer avec le FBI pour traquer les pédophiles.  Lorsqu’un client réclame sur leur site une poupée caractérisée avec des traits d’enfants, la société américaine avertit le service fédéral des États-Unis pour signaler la requête.

Le futur, c’est maintenant

Avec l’apparition de la Covid-19, l’industrie du sexe ne pouvait pas rêver d’une meilleure pub. Les confinements du monde entier ont gonflé les chiffres de ventes de manière ahurissante. Selon une étude de Juniper Research – société spécialisée dans les tendances de technologies numériques – environ 36 millions de vibromasseurs connectés ont été achetés l’an dernier contre 19 millions en 2019. Toujours selon Juniper Research, ce domaine rapportera neuf milliards de dollars en 2025, contre moins de quatre en 2020.

Chaque jour, des entreprises comme Kiiroo ou Lovesens travaillent d’arrache-pied pour enflammer le monde des sextoys. Pour Vice, le rappeur 2chainz en a fait la découverte avec l’actrice X Kimmy Granger lui montrant le Launch : un sextoy connecté en deux parties, un pour chaque partenaire. Les images parlent d’elles-mêmes.

L’une des dernières innovations n’est autre que la Teslasuit. Au premier abord, il s’agit d’une combinaison dernière génération reliée à plusieurs logiciels. Elle permet de ressentir le vent, la pluie, le froid, et même le toucher d’une personne. Il est donc possible de câliner votre compagnon situé à des centaines de kilomètres et de ressentir sa chaleur.

Mais quelle sera la limite de cette avancée ? Et quand la barrière morale cédera sa place à l’amour 2.0 ? Au Japon, un pays encore très conservateur couplé à une émancipation cachée de la sexualité a créé le public parfait pour l’innovation technologique dans le sexe. Mais avec une natalité en baisse à cause de mœurs encore tabous et d’une société obsédée par le travail, le sexe virtuel risque de bouleverser des relations humaines, déjà trop fragiles.

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